1. |
La verticale
04:15
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La verticale
Dressons la colonne vertébrale
Le regard à l'horizontale
Debout sur un piédestal
Formons un angle droit
Tenons bon la verticale
Devant le règne animal
Tenons bon la verticale
Gardons notre sang froid
La flèche qui pousse entre les doigts
De nos chasseurs
Vise le cœur
Transperce la peau
Prenons la chair
Tenons bon sur le cheval
Et par la force du mental
Le sauvage s'apprivoise
Tenons bon sur le cheval
Le feu qui pousse entre les doigts
De nos chamans
Leur obéit
Nous les suivons
Mangeons la chair
C'est dans la nature de l'homme
Que la nature nous pardonne
Que la nature nous pardonne
Tenons bon la verticale
Le regard a l'horizontale
Debout sur notre piédestal
Regardons le panorama
Nos machines sont infernales
Les chevaux s'emballent
Nous voyons passer les balles
Et couler notre sang froid
Le monde qui pousse entre nos doigts
Est-ce des flèches
Est-ce du feu
Est-ce des cendres
Est-ce dans notre chair
Est-ce dans la nature de l'homme
Que la nature nous pardonne
Que la nature nous pardonne
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2. |
L'emmerdeuse
03:01
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L’emmerdeuse
Quand parfois je n'ai pas le moral,
Quand j'ai rendez-vous avec ce bon vieux spleen,
Soit que je me sente encore coupable
Soit que je me sente toujours victime
Quand vient le retour de mon animal
Ce rongeur croisé avec une fouine
Et que je reçois au fond de la salle
En nous servant un verre de gin
Les emmerdes me donnent envie de boire
Et boire me donne envie de boire
Et boire ça me rend emmerdeuse
Avec n'importe qui, je fais n'importe quoi
Qu'importe quand tu me reviendras
J'aurai vécu sans toi, j'aurai vécu sans toi ni loi
Que je me sente coupable
Ou que je me sente toujours victime
Et toi comment te passes-tu de moi
Comment te passes-tu de notre idylle
Mon darling les doutes que j'avais quelques fois
M'ont rendu tellement fragile
Les emmerdes me donnent envie de boire
Et boire me donne envie de boire
Et boire ça me rend emmerdeuse
Avec n'importe qui, je fais n'importe quoi
Qu'importe quand tu me reviendras
J'aurai vécu sans toi, j'aurai vécu sans toi ni loi
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3. |
Cuba
03:04
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Cuba
Ça y est on sait comment tout détenir
Le rhum a cédé la place au désir
L’identique a convaincu l’autrement
Qu’il avait fait son temps
Toutes les étoiles flottent sur Cuba
C’est l’aube et la Havane s’en va
Rejoindre l’image de Che Guevara
Sur les étalages berlinois
Là où va mourir l’avant
Là où va mourir le temps
Ça y est on ne sait plus rien retenir
Des mémoires suspendues à l’avenir
S’envolent et disparaissent
Sans laisser d’adresse
Délestées du poids de leurs souvenirs
Est-ce que les cigares goûteront
Toujours le goût de la révolution
Est-ce que le mambo et la rumba orgueilleuse
Me feront encore tomber amoureuse
Là où va mourir l’avant
Là où va mourir le temps
Lorsque l’oubli aura disparu
Que bête comme des hommes convaincus
Quand il faudra se tromper
Pour enfin commencer à
Se souvenir d’avoir oublié
Lorsque la nostalgie envolée
Que bête comme des hommes contentés
Il n’y aura plus que la poésie
Pour nous dire : écoute, c’est juste ici
Qu’est venu mourir le temps
Qu’est venu mourir l’avant
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4. |
Le couteau
03:50
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Le couteau
Au premier coup de couteau la
Lame entre ses jeunes os a
Ouvert ses yeux
En les remplissant
Du cri douloureux du temps
Qui s’arrête en éteignant
La lumière du dedans
Qui s’arrête en refermant
La porte au nez du vivant
Au second coup de couteau la
Lame entre ses jeunes os a
Ouvert son corps et fait
Se clouer sur sa bouche
Ses derniers mots
C’est mon nom prononcé
C’est ce son qui m’a arrêté
C’est mon nom quand il l’a dit
Que le temps est reparti
Je sens les regards figés
La morale bien vissée
Pas de bavardages, pas de commérages
Mais la froide vérité
Je sais le jugement scellé
Je sais l’addition salée
Pas de bavardages, pas de commérages
Juste la froide vérité
J’ai tué sa bienveillance
Oui j’ai tué sa confiance
J’ai tué le bien
Qui débordait de lui
Dans le cri sourd de l’ennui
J’ai rendu tout le bon
Tout le blanc, tout l’aimable ronronnement
Il m’a rendu pour de bon
Et son âme et mon nom
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5. |
Quelqu'un comme toi
02:51
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Quelqu'un comme toi
Oui, d'aimer quelqu'un comme toi c'est bien délicat
Est-ce que tu comprends, ce que tu me demandes
Quand tu dis embrasse-moi
En me regardant comme ça
Tout ce temps où j'aurais voulu
Tout ce temps où je n'aurais pas dû t'aimer
Et maintenant que c'est le moment
Je veux toujours mais je ne sais plus comment
Embrasse-moi
Te regarder je ne peux pas
Oui, d'aimer quelqu'un comme toi c'est bien délicat
Est-ce que tu comprends ce que tu me demandes
Quand tu dis embrasse-moi, embrasse-moi, embrasse-moi
En me regardant comme ça
Là il ne reste plus que le silence
Finis les jeux, finie la danse
Maintenant il n'y a plus que tes yeux
Ton regard qui entretient le feu en moi
Embrasse-moi, embrasse-moi, embrasse-moi
En me regardant comme ça
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6. |
Maya
03:45
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Maya
Bonjour je m'appelle Maya
Et je vais bientôt avoir 12 ans
J'habite chez ma mère
Chez Thomas et mon petit frère
Dans le 19ème arrondissement
Les weekends des semaines paires
J'habite chez mon père
Et Capucine dans un joli village Normand
J'ai un chien, j'ai un chat
Un jardin avec des poules
Et deux moutons de Ouessant
Ma famille s'est décomposée
Puis elle s'est recomposée
Une moitié à Paris une autre à la campagne
Et la ligne de train de saint Lazare
Où je fais le trajet d'un bout du monde
À l'autre bout du monde
D'un bout du fil à l'autre bout
En suivant le calendrier
Du tribunal de grande instance
À Paris j'ai des cours de hiphop
Et je suis en 6ème au collège Henri Bergson
Ma meilleure amie s'appelle Louise
Et on se dit que les grandes personnes
Feraient bien de grandir et d'apprendre à se dire
"Je te pardonne "
Comme nous avec Louise
Quand on se dispute
On n’en fait pas des tonnes
Ma famille s'est décomposée
Puis elle s'est recomposée
Une moitié à Paris une autre à la campagne
Et la ligne de train de saint Lazare
Où je fais le trajet d'un bout du monde
À l'autre bout du monde
D'un bout du fil à l'autre bout
En suivant le calendrier
Du tribunal de grande instance
Et voilà je m'appelle Maya
Et je vais bientôt avoir 12 ans
J'habite chez ma mère et j'habite chez mon père
Mais je n'habite plus chez mes parents
Ma famille s'est décomposée
Puis elle s'est recomposée
Une moitié à Paris une autre à la campagne
Et la ligne de train de saint Lazare
Où je fais le trajet d'un bout du monde
À l'autre bout du monde
D'un bout du fil à l'autre bout
En suivant le calendrier
Du tribunal de grande instance
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7. |
L'hirondelle
04:13
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L’hirondelle
As-tu déjà entendu cette voix venue du pire de toi-même
De tes égouts et qui s’acharne mordant tes nerfs
De ses dents sales ?
As-tu déjà entendu cette voix venue d’une meute de hyènes
Gagnant le front d’une bataille, forçant le cerf
Contre une muraille ?
J’ai volé dans un ciel plus bas que terre
J’me suis perdu
Oh ma douce hirondelle, que faire de l’hiver où l’on s’est connu ?
As-tu déjà combattu l’hypnose tendue
Par l’ombre qui t’entraîne
Dans son harem où elle travaille à ton calvaire
A te faire mal ?
Et puis as-tu déjà vu trembler tes mains nues
Dans le gel d’une mémoire
Tant refoulée mais qui est là, et qui te guette, à chaque pas ?
J’ai volé dans un ciel plus bas que terre
J’me suis perdu
Oh ma douce hirondelle, que faire de l’hiver où l’on s’est connu ?
As-tu déjà bu quand tu n’y croyais plus
Au soleil qui se lève, un lendemain,
Où il fait jour, où l’allégresse est de retour ?
J’ai volé dans un ciel plus bas que terre
J’en suis revenu
Oh ma douce hirondelle, pardonne l’hiver où l’on s’est connu
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8. |
Packaging
03:04
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Packaging
Question de vie ou de mort
La question se pose
Quelle couleur porte la mort
Quand la vie est rose ?
Sommes-nous en plein essor
Pleine métamorphose
Ou encore en plein folklore
Gagne-t-on quelque chose ?
Deux voitures, cinq téléphones,
Quatre ordinateurs
Trois porte-clés de 4 téra octets
Et un robot qui passe l'aspirateur
Question de budget d'abord
La question s'impose
Si la réponse vaut de l'or
Voilà l'apothéose
Deux voitures, cinq téléphones,
Quatre ordinateurs
Trois portes-clés de 4 téra octets
Et un robot qui passe l'aspirateur
Marketing, packaging et publicité
Entre les pop-up et les teasers grand format
Carte de fidélité le client est roi
Combien ça coûte le pouvoir d'achat
Crédit à la consommation
25% de réduction
Deux articles achetés le troisième offert
À terme tout doit disparaître
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9. |
Si proche
03:05
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Si proche
L’ennemi est si proche de celui qu’il hait
Qu’il lui est impossible de s’en défaire, de s’en faire
Un oubli, un court instant passé sans lui
Sans le souffle long des désaccords, des débats d’opinions
C’est qu’il lui doit la disparition de L’ennui
Depuis que dans sa quête est venu sombrer l’infini
Victoire ou défaite risquerait de lui voler
Toute sa raison d’être et les raisons d’ignorer
Que l’ennemi veut le bien de son ennemi
Le garder au sec à l’abri des intempéries
Que l’ennemi veut le bien de son ennemi
Le garder au chaud entre le maintenant et l’ici
Déteste-moi mais fais comme si j’étais là
Puisqu’il est impossible de te plaire ou de te faire
Répondre oui à la demande ordinaire celle du souffle court
Des corps à corps, des débats adultères
C’est qu’il y a entre l’haïsseur et l’haï
La même passion qu’a le voyeur pour les vis-à-vis
C’est qu’il y a entre l’haï et l’haïsseur
Bien plus de bienveillance qu’entre l’amoureux et l’âme sœur
C’est
Que l’ennemi veut le bien de son ennemi
Le garder au sec à l’abri des intempéries
Que l’ennemi veut le bien de son ennemi
Le garder au chaud entre le maintenant et l’ici
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10. |
Charlie Townsend
03:43
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Charlie
Charlie Townsend
Venait chez nous
Couper le bois
Les grues s’en allaient
Il allait faire froid
Mon père n'était plus
Ma mère était là
Dans la maison rouge
Avec nous trois
Il y a je crois déjà des années lumière
Je n'm'en souviens pas comme si c'était hier
Je parle de toi Charlie, je parle de mon beau-père
J'ai bien reçu ta carte postale de l'Angleterre
Charlie Townsend
Avait une belle moustache
Ma mère l'invita
Alors il resta
On aurait dit un chat
Il lui a plu
Ma mère le garda
Dans la maison rouge
Il écoutait Johnny Cash
Devant le poêle à bois
Il y a je crois déjà des années lumière
Je n'm'en souviens pas comme si c'était hier
Je parle de toi Charlie, je parle de mon beau-père
J'ai bien reçu ta carte postale de l'Angleterre
Je l'ai combattu
Je voulais qu’il se taise
Qu’il se mêle de ses affaires
Alors il s’est tu
Mais avec cette carte
Que je n'attendais plus
j'ai le doux sentiment
Qu'il a toujours été là
Il y a je crois déjà des années lumière
Je n'm'en souviens pas comme si c'était hier
Je parle de toi Charlie, je parle de mon beau-père
J'ai bien reçu ta carte postale de l'Angleterre
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11. |
Les trois garçons
02:58
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Les trois garçons
Nous étions trois filles
Vous étiez trois garçons
Frisson
Arrivant de la ville
Le compte était bon
Disons
Que le courant
Passait plutôt bien
Enfin
C’était le bon moment
Pour nous cueillir
Un brin
De folie châtelaine
Au château du loup blanc
À chaque reine
Son prince charmant
À chaque solitaire
Sa partenaire
À chaque solitude
Son interlude
Nous étions trois solidaires
Vous étiez trois compagnons
Trognons
Deux chiffres impairs
Qui fondent un compte rond
Disons
Que le courant
Passait plutôt bien
Tiens tiens
C’était le bon moment
Pour prendre
Un bain
De folie châtelaine
Au château du loup blanc
À chaque reine
Son prince charmant
À chaque solitaire
Sa partenaire
À chaque solitude
Son interlude
Nous étions trois mousquetaires
Vous étiez trois mousquetons
Calculons
Les trois faisaient la paire
Dessous le ceinturon
Dis donc
Le courant
Passait plutôt bien
Coquins
C’était le bon moment
Pour ne faire
Plus qu’un
Qu’une folie châtelaine
Au château du loup blanc
À chaque reine
Son prince charmant
À chaque solitaire
Sa partenaire
À chaque solitude
Son interlude
Nous étions trois filles légères
Vous étiez trois électrons
Echangeons
Les impairs et les ampères
Les atomes crochus, les protons, les neutrons
Electrocution
Le courant
Passait vraiment très bien
Enfin
C’était le bon moment
de vivre sans penser au lendemain
D'une folie châtelaine
Au château du loup blanc
À chaque reine
Son prince charmant
À chaque solitaire
Sa partenaire
À chaque solitude
Son interlude
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12. |
La radio
03:50
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La radio
Dehors, des oiseaux volent en V dans le ciel
Est-ce une victoire qui s'en va vers l'Afrique
A la radio, la journaliste te donne des nouvelles
D'un bateau surpeuplé qui a coulé à pic
Par la fenêtre tu vois des
Enfants qui jouent en bas
De ton HLM
La radio
Joue un tube de Cabrel
Que tu connais par cœur
Et qui te rappelle
À chaque fois des jours meilleurs
C'est l'automne, la Toussaint, le changement d'heure
Dans ta radio qui maintenant joue aux jeux des devinettes
Combien d'années la planète a-t-elle à son compteur
Et qui a dit "ni dieu ni maitre"
Tu n'en sais rien et tu t'en moques
Tu penses à d'autres choses
Dans ton HLM
La radio
Passe une publicité
Que tu connais par cœur
Et qui te promet
À chaque fois des jours meilleurs
Par la fenêtre tu vois des
Enfants qui jouent en bas
De ton HLM
La radio, la radio
En attendant des jours meilleurs
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13. |
Le cèdre
03:13
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Le cèdre
Je n'avais rien à perdre
Je t'avais déjà perdu
Auprès du vieux cèdre
Quand je suis revenue
Tu avais trente ans à peine
Erik t'en souviens-tu
C'est si facile de se dire je t'aime
Tant qu'on ne l'a pas vécu
L'écorce du cèdre
Nos prénoms gravés dessus
L'écorce du cèdre une promesse non tenue
Tu partais pour l'Angleterre
Je ne t'ai pas attendu
Les nuits sont trop longues en hiver
Longtemps tu m'en as voulu
L'écorce du cèdre
Nos prénoms gravés dessus
L'écorce du cèdre une promesse non tenue
J'avais été infidèle
Facile de dire je t'aime
Et d'y croire quand-même
On ne l'a pas vécu
J'ai vu ta femme elle est belle
Ta maison et la ruelle
Ressemblent encore à celles
Que j'ai bien connues
Tu n'as pas demandé de mes nouvelles
Je ne t'en ai pas voulu
Ma route et ta ruelle
Ne se croiseront plus
L'écorce du cèdre
Nos prénoms gravés dessus
L'écorce du cèdre une promesse non tenue
|
ESKELINA France
Son accent ne vous dit rien, il vient d’un ailleurs qui n’a pas l’habitude de chanter la langue de
Brassens. Et
pourtant, c’est de cet endroit que vient Eskelina, qui a grandi quelque part en Suède,
coincée entre les grandes forêts scandinaves et la mer Baltique.
Des chansons écrites par Florent Vintrigner, composées par Christophe Bastien, en compagnie d'Eskelina, muse et complice des 2 garçons.
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